C'est la loi du 4 juin 1842 qui réunit les communes de Courtevroust et de
Landoy pour former la nouvelle commune de Maison-Rouge, qui était auparavant un
hameau de Courtevroust.
En 1789, Maison-Rouge n'était donc qu'une dépendance de la paroisse de
Courtevroust déjà citée vers 1140 : Curtevrolt, le petit domaine rural
d'un germain nommé Eberwald (Evrad en français) ; mais comme ce nom
vient d'eber, le sanglier, et de waldam, gouverner, on peut se
demander s'il n'y avait pas là un élevage de sangliers ?
En 1836, Courtevroust avait 196 habitants.
Landoy, autre composante de la nouvelle commune, ancienne paroisse du
diocèse de Sens, ancienne seigneurerie appartenant au chapitre de Saint-Martin
de Tours, apparut dans les archives en 1266 sous la forme de Landeium, du
gaulois landa, étendue de terre peu fertile où poussent des ajoncs et
des bruyères.
En 1836, Landoy avait 243 habitants.
Avant même que la fusion des deux communes soit officielle (1842), la
population des deux villages avait été recensée ensemble en 1841 : 486
habitants.
C'est grâce au "pavé du roi" (route créée à la fin du XVIIéme
siècle) cause d'une multiplication d'auberges, et à son relais de poste, que
le hameau de Maison-Rouge était devenu plus important que le chef-lieu de la
paroisse.
D'ailleurs, quand on feuilletait, en 1821, le Dictionnaire topographique
du département de Seine-et-Marne, on devait être surpris de lire
que le hameau de Maison-Rouge et son relais de poste aux chevaux figure tant à
Courtevroust qu'à Landoy.
Source : Nangis et son Canton à la Belle Époque